Moment d’hitoire pour les élèves en 1ère S
Visite de la maison d’Izieu : la terrible tragédie des enfants de la maison d’Izieu
« Jacques, Jean-Claude, Richard, Claudine, Renate. Ces prénoms ne vous disent rien mais pourtant les enfants qui les portent on vécu des histoires extraordinaires. Voici l’histoire des enfants d’Izieu.
Tout commence en 1939 quand Hitler déclare la guerre. Les juifs sont déjà menacés en Allemagne et vite déportés et assassinés. Mais bientôt en France l’armistice franco allemand est signé et se met alors en place le régime de Vichy, gouverné par le maréchal Pétain sur la moitié sud de l’Hexagone. Celui ci nourrit vite une étroite collaboration avec l’Allemagne nazie et ne tarde pas a collaborer avec les Allemands qui déportaient le juifs français.
C’est dans ce contexte géopolitique tendu que l’on retrouve Sabine Zlatin, immigrée juive polonaise infirmière, renvoyée de son travail à cause de sa religion. Elle a épousé Miron Zlatin, un ingénieur agronome d’origine russe. En 1940 ils fuient Montpellier où ils étaient installés pour s’installer dans l’Ain où ils fondront la maison d’Izieu, une colonie accueillant des enfants. Ces enfants sont souvent orphelins ou séparés de leurs parents. Il restent à Izieu, deux semaines, un mois, plusieurs mois en sécurité, loin des conflits et des batailles. Sabine va chercher les enfants partout en France, même dans les camps de concentration, pour les mettre à l’abri et les fait parfois même passer en territoire suisse.
Pendant leur séjour à Izieu, ils logent dans une grande maison, sont bien nourris et ont même l’occasion d’aller à l’école prévue au sein de l’établissement. Il y a également des adultes qui logent à Izieu et encadrent les enfants.
Jusqu’en 1942, Izieu sera en zone libre, puis sous occupation italienne de 1942 à 1943, Les Italiens, non antisémites, laisseront les juifs tranquilles. En revanche, les choses se corsent lorsque l’Ain tombe aux mains des Allemands (septembre 1943)
Plusieurs rafles balaient l’Europe emportant avec eux des millions de juifs. A Izieu, c’est le 6 avril 1944 qu’a lieu une terrible rafle. Ils seront 44 enfants à être raflés et 7 adultes dont Miron Zlatin. La plupart sont très jeunes lorsqu’il sont emportés loin de leur foyer jusqu’au camp d’Auschwitz où ils trouveront tous la mort. La rafle était menée par Klaus Barbie, un haut gradé nazi, chef de la Gestapo de Lyon.
Dès qu’elle apprend la nouvelle, Sabine qui n’était pas à Izieu lors des événements s’engage dans la résistance à Paris pour y mener un combat sans relâche. Quant à son époux, Miron, il connaîtra une fin terrible et sera fusillé en Pologne.
On compte une seule rescapée de la rafle ; Léa Feldblum une éducatrice d’Izieu choisira de rester avec les enfants et sera choisie pour être victime d’expériences médicales diverses qui ne la tueront pas mais lui laisseront de graves séquelles.
Après la guerre, les camps sont libérés et s’organise alors une véritable chasse aux nazis à travers toute l’Europe. Klaus Barbie est recherché par les pays victorieux, les alliés, pour crime de guerre. Il fuit, se fait arrêter plusieurs fois mais s’échappe avant de fuir aux États-Unis jusqu’en 1951 puis en Bolivie jusqu’en 1983 où il sera connu sous l’identité de Klaus Altmann avant de se faire arrêter par les autorités locales.
Son procès se déroula à Lyon après presque 50 ans de fuite, Klaus était déjà très vieux. Léa Feldblum et Sabrine Miron y témoigneront au cours d’un procès très long qui dura plusieurs semaines. Barbie fut accusé de crimes contre l’humanité et condamné à la prison à perpétuité ».
Article rédigé par Alix Hess / Océance Michelon, élèves en 1ère S